Pour marquer la Journée mondiale de la liberté de presse, la Banque mondiale publie une étude sur la radiodiffusion et le développement

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Press Release No:2008/292/WBI/FR

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MAPUTO, 2 mai 2008—Pour marquer la Journée mondiale de la liberté de presse, la Banque mondiale a publié une étude qui indique quelles sont les conditions requises pour que la radio, la télévision et la diffusion en ligne jouent un rôle essentiel dans le développement en forçant les gouvernements à rendre des comptes et en donnant une voix aux pauvres du monde.

 

« Un grand nombre de personnes, y compris celles qui ne savent pas lire, ont accès aux médias électroniques », dit Kreszentia Duer de l’Institut de la Banque mondiale (WBI) qui a présenté l’étude intitulée Broadcasting, Voice and Accountability (Radiodiffusion, voix et responsabilisation) lors d’une conférence sur la liberté d’expression organisée par l’UNESCO. « Dans les pays où la tradition orale est importante, la radiodiffusion communautaire peut permettre aux habitants de partager de l’information, de soulever des questions auprès de vastes audiences et de tenir les représentants du gouvernement responsables de leurs actions. Ces caractéristiques font de la radiodiffusion un outil intéressant pour renforcer la gouvernance et promouvoir le développement. »

 

L’étude de 400 pages dont le sous-titre est A Public Interest Approach to Policy, Law and Regulation (Une approche des politiques, des lois et des règlements liée à l’intérêt public) est l’aboutissement de cinq années de recherches pour six experts en médias, dont Madame Duer, Steve Buckley, président de l’Association mondiale des radiodiffuseurs communautaires, Toby Mendel, d’ARTICLE 19: Global Campaign for Free Expression (ARTICLE 19 : Campagne mondiale pour la liberté d’expression), Seán Ó Siochrú, fondateur de la Campaign for Communication Rights in the Information Society (Campagne pour les droits à la communication dans une société d’information), Monroe E. Price, de l’Annenberg School for Communication de l’université de Pennsylvanie et Marc Raboy, de l’université McGill, au Canada.

 

L’étude examine les pratiques et réglementations relatives à la radiodiffusion dans le monde et identifie celles qui favorisent un « environnement propice » à une radiodiffusion libre, indépendante et pluraliste. Selon l’étude, ces caractéristiques sont essentielles pour que la radiodiffusion puisse remplir efficacement son rôle qui consiste à donner une voix aux citoyens et à obliger les gouvernements à rendre des comptes.

                  


 

En se fondant sur les résultats de leur recherche, les auteurs proposent des normes relatives à la liberté d’expression, à l’accès à l’information, à l’usage et au mauvais usage de la loi sur la diffamation, aux règles en matière de contenu et aux limites imposées à la liberté d’expression, ainsi qu’à la règlementation des journalistes. L’étude offre également des lignes directrices sur les pratiques exemplaires à suivre par les autorités de règlementation de la radiodiffusion, ainsi que sur les rôles respectifs des radiodiffuseurs du secteur public, du secteur commercial privé et du secteur communautaire à but non lucratif qui, soutient-elle, devraient tous être présents dans un environnement médiatique sain.

 

L’un des auteurs de l’étude, Steve Buckley, souligne qu’un mouvement vers la démocratie dans les pays en développement pave la voie à un secteur de la radiodiffusion au service de l’intérêt public.

 

« Les pays qui ouvrent leur économie, qui se démocratisent et qui décentralisent la fourniture de services publics sont à la recherche de conseils sur la meilleure manière de faire participer les citoyens à des décisions qui les touchent », dit-il. « Si les bonnes conditions sont réunies et qu’une règlementation appropriée est en place, la radiodiffusion peut rendre les groupes de citoyens autonomes par le biais d’une participation ascendante. »

 

Le livre cite en exemple des pays qui ont mis au point des systèmes pour améliorer la qualité et la diversité de leur contenu médiatique, tout en respectant la liberté d’expression, et indique de quelles manières la règlementation gouvernementale peut accroître l’accès aux médias électroniques. La radiodiffusion communautaire, par exemple, peut être facilitée par des ententes de licences spéciales qui garantissent un accès juste et équitable aux fréquences radio et au soutien financier.

 

« Ce livre met l’accent sur des approches proactives pour mettre en place, soutenir et gérer les systèmes de radiodiffusion dans le monde », dit Ruth Teer-Tomaselli, Chaire UNESCO pour la Communication en Afrique du Sud à l’Université de KwaZulu-Natal. « Ce livre est basé sur une solide mission professorale et il fournit des conseils pratiques aux décideurs politiques, aux universitaires s’intéressant aux médias et aux radiodiffuseurs. »

 

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